QUELQU’UN A VU PASSER L’HIVER ?

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Pas de gel conséquent permettant une vernalisation suffisante en plaines, trop peu de neige en montagne pour l'approvisionnement de l'eau en vallée (et je ne parle pas des effets délétères sur le ski de randonnée...), présence continue de mouches, moucherons, punaises, tiques, puces, (frelons, varroas,...?), floraison des saules marsault et fruitiers sauvages, sureaux noirs en feuilles et éternuements dûs aux pollens d'aulnes, retour des grues... tant de signes printaniers avancés à début février.

Comme les ruches ont connu une activité importante depuis les dernières miellées de l'automne, les besoins nutritionnels des colonies sont accrus et nous devons veiller à ce qu'elles ne souffrent pas de disette ou d'épuisement des réserves. Nous avons donc commencé à faire le tour des ruchers pour nourrir celles qui en ont besoin. Déjà les températures douces nous ont permis d'ouvrir des colonies début février, ce qui n'arrive jamais en temps hivernal normal.

Et là, stupeur et tremblement ! La plupart d'entre elles sont en développement avancé de façon similaire à ce que nous constatons lors des visites de printemps habituellement en mars: des apports conséquents de pollens qui permettent un accroissement important de la ponte, 4 à 5 cadres de couvain, et une population d'ouvrières qui remplit déjà bien l'espace de la ruche...

... À partir de maintenant, nous pouvons dire que toute arrivée de l'hiver aura des conséquences encore plus nuisibles sur la nature, les floraisons et les colonies d'abeilles (et sur les productions de miel et de fruits).

J'aimerai me tromper, être trop pessimiste, mais ce scénario fut déjà le cas l'année dernière et il y a trois ans, avec les conséquences désastreuses que l'on connaît.

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