Comment évaluer l’infestation varroa des ruchers ?

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L'automne correspond à une diminution d'activité pour les abeilles et pour les apiculteurs. Cependant cette saison est cruciale pour appréhender au mieux la délicate période de l'hivernage.

Il s'agit de bien veiller d'une part à ce que les colonies disposent de réserves nutritionnelles riches et abondantes ainsi que d'une population suffisamment importante.

En ce sens la dernière miellée landaise de bruyère callune pourra proposer ces apports naturels et favorisera une reprise de la ponte de la reine et l'avénement d'abeilles hivernantes complémentaires.

Elle pourra éventuellement aussi nous offrir une dernière récolte de ce miel typé appelé le caviar du miel par certains apiculteurs (et consommateurs).

D'autre part, il est indispensable de contrôler que les traitements anti-parasitaires de fin de saison ont été efficaces et que ces abeilles hivernantes n'auront pas souffert de la pression du varroa.

Ainsi préservée de l'impact du parasitisme et renforcée par une nutrition de qualité, l'immunité de ces abeilles favorisera longévité et dynamisme pour passer l'hiver et prendre en charge les nouvelles générations d'abeilles au printemps.

C'est une clé en apiculture, d'autant plus en mode de production biologique.

Cette année la miellée de callune bénéficie des pluies de la saison, même si cela ne suffira pas pour nous offrir une belle dernière récolte.

Nous effectuons alors le tour des ruchers pour prélever des échantillons d'abeilles sur un minimum de 10% des ruches afin d'évaluer le nombre varroas phorétiques (hors couvain) pour 100 abeilles. Cela nous donne une indication sur la pression globale de ce parasite sur nos colonies.

Nous utilisons la méthode avec le sucre glace qui est utilisée directement sur le terrain et apporte une réponse immédiate.  Elle ne tue pas les abeilles. Cependant elle prend plus de temps.

Nous sélectionnons un cadre de couvain avec des grosses larves au stade juste avant leur operculation, moment où les varroas phorétiques vont essayer d'entrer dans les alvéoles.

Nous vérifions l'absence de la reine sur ce cadre et y prélevons environ 42 gr d'abeilles (plus ou moins 300 abeilles).

 

 

 

Les abeilles sont secouées dans un pot avec du sucre glace. Grâce à un couvercle grillagé, le sucre et les abeilles sont séparés.

Nous rapportons ensuite le nombre de varroa pour 100 abeilles grâce à une méthode de calcul protocolaire.

Le sucre glace contenant les éventuels varroas est transvasé à travers la grille du contenant dans une poche congélation. De l'eau y est versée afin de dissoudre le sucre et faire apparaitre les parasites.

Les abeilles un peu déboussolées (pour la bonne cause) sont relâchées dans la ruche où elles seront nettoyées et retrouveront vite leur esprit...

Le protocole expérimental fixe un seuil critique de varroas pour 100 abeilles à ne pas dépasser pour que la colonie puisse supporter la pression parasitaire sans problème jusqu'au printemps. Des seuils trop élevés nécessiteront un traitement complémentaire, bien que tardif.

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